J'me sentais mal, j'avais une sorte de vide dans le cœur... une sorte de vertige. J'ai remarqué pas mal de monde dans cet endroit, mais personne n'avait retenue mon attention, pas même un minet à aborder ! Faut dire que j'suis pas trop branché conversation avec des gens qui sont déjà dans leur p'tit groupe. Ici, ici... j'me sentais vraiment pas chez moi. J'me sentais mal... je ne sais pas pourquoi j'étais comme ça, j'ai jamais eu une réputation de mec sympa, toujours celle d'un connard, donc c'était pas des amis qui me manquait, ni mes parents qui avait voulus rapidement me faire quitter la maison.
A force de déambuler, je m'étais retrouvé dans les toilettes. Une fois devant le miroir, j'ai repensé à se besoin que j'avais quand j'allais mal : Fumer une cigarette, comme d'habitude j'avais tâter les poches de ma veste puis de mon pantalon à la recherche d'un briquet et comme d'habitude, je n'en avais pas... Je poussais un long soupir puis me dirigeais vers la porte des toilettes pour sortir, porte que je me pris en pleine face à cause d'un abrutit qui l'ouvrit violemment.

- Bordel ! criai-je

Ma main sur le visage, je me trouvais face à cette personne. La douleur était quand même présente, c'était une porte, mais celui ou celle qui l'avait poussé n'y était pas allé de main morte.

Ouf, il était temps ! Je tire la chasse d'eau qui émet un son plutôt faible. Encore un truc défectueux. Dire qu'il avait fallu que je zone dans les couloirs pendant des lustres avant de trouver ces fichues chiottes ! Il n'y a pas de plan des bâtiments dans ce lycée pourri ?

De mauvaise humeur, je déverrouille la porte et donne un coup de pied tout plein de toute ma virilité en rogne. J'attends, satisfait de ma démonstration de force le son sourd de la porte contre le mur.

- Bordel !

Crie le mur.

... Bordel ? Interloqué, je glisse un oeil en dehors de la cabine et découvre un mur fort peu commun, qui se tient le visage. Visiblement, c'est lui qu'a heurté la porte. Je me mords le coin de la lèvre pour ne pas pouffer. Oups !
Je me décide à sortir et, un tantinet gêné, je lui offre mon sourire le plus vendeur.

- Milles excuse demoiseau, je me croyais seul avec les murs... ! Ça va ? Je sais que j'ai pas mal de force, haha !

Je change de pied d'appuis et lui tend la main, à défaut de pouvoir retirer la douleur à son visage.

- Moi c'est Caleb.

C'était un jeune garçon assez petit qui s'excusa auprès de moi d'une manière plutôt rare :

- Milles excuse demoiseau, je me croyais seul avec les murs... ! Ça va ? Je sais que j'ai pas mal de force, haha !

Demoiseau ? Ca me fit rire qu'on m'appelle ainsi, ce n'était pas courant... De la force ? C'est vrai qu'il en avait, je l'avais senti passé ce coup de pied qui ne m'était pas directement adressé. Il me tendit la main, je la lui serrai.

- Moi c'est Caleb.
- Ash... je marquais une courte pause. C'est souvent que tu défonces les portes dans les toilettes ?

Stupide, totalement stupide voilà comment résumer ce que je venais de dire ! Je passais ma main sur mon cou, un tic nerveux que j'avais depuis longtemps, la douleur elle, commençait à partir, c'est le genre de truc qui fait mal sur le coup puis qui passe. Je me retournais face au miroir quelques secondes puis je vis une grosse marque rouge qui se trouvait sur mon visage. Je fis une grimace quant à cette découverte puis, me retournais vers Caleb afin d'entendre la réponse à ma question qui était des plus idiotes. Comme s'il allait dire : "Oui, oui... J'le fait super souvent ! Juste pour défoncer le visage des passants". Mais j'y pense, Caleb ? Ce serait pas le gars qui est dans la même chambre que moi ?  

Ma victime accepte, bien heureusement pour moi, la main que je lui ai tendue et la serre. Il me dépasse d'une bonne tête mais, habitué, je ne me laisse pas impressionner. D'autant plus qu'il a l'air plutôt sympathique étant donné qu'il digère assez bien la porte qu'il vient de se manger de plein fouet.

- Ash... C'est souvent que tu défonces les portes dans les toilettes ?

Il passe sa main dans son cou, ce qui attire mon attention sur ses bras tatoués. Le contraste est beau, l'encre se distingue bien de sa peau claire. Je détaille du regard les courbes des dessins encrés dans son épiderme puis remonte jusqu'à ses yeux gris bleus.
Sa question m'arrache un sourire. Je défonce souvent les portes des toilettes ? J'étudie la question pendant que mon camarade d'infortune interroge le miroir, ô miroir le beau miroir, pour vérifier s'il a toujours une joue et le cas échéant l'état de cette joue.

- A vrai dire, bien que je ne sois pas très poli comme garçon, je ne malmène pas particulièrement les portes des toilettes. Mais c'est vrai que je peux m'adonner à certains accès de violence comme tu as pu... en faire les frais ?

Je lui décoche un clin d’œil dont moi seul ai le secret pour ajouter de la malice à ma tirade.

- J'espère que tu ne m'en veux pas trop ! puis, sautant du coq à l'âne, Chouettes tatouages, au fait. Et toi, doux inconnu, as-tu un prénom ?

Je ris de ma propre bêtise et guette une réaction de sa part. Mais j'ai peut-être tapé un peu fort ? Et si il avait perdu quelques neurones dans l'affaire ? Est-ce que je serais poursuivi en justice pour ça ? Merde, s'il gardait des séquelles de notre première rencontre ? Moi qui avais juré de partir sur de bonnes bases dans ce nouvel environnement... Je secoue la tête, la penche sur le côté droit, sans le quitter du regard et hausse légèrement le sourcil droit. Non ça va, il n'a pas l'air trop atteint par la claque. Il devrait s'en sortir du moins.

Je vis qu'il regardait mes tatouages, ce qui me fit plaisir, je n'ai pas plus grande fierté que ces merveilles !

- A vrai dire, bien que je ne sois pas très poli comme garçon, je ne malmène pas particulièrement les portes des toilettes. Mais c'est vrai que je peux m'adonner à certains accès de violence comme tu as pu... en faire les frais ?

Sa remarque me fit sourire. Je m’attardais sur quelque chose qui me troubla : son visage... oui, il me rappelait celui d'une personne que je connaissais bien avant. J'osais pas imaginer ma tête, je devais vraiment ressembler à un con. Un sourcil levé, un air de mec totalement paumé...
Je tentais de me rassurer grâce à son prénom, il ne s'appelait pas Caleb...

- J'espère que tu ne m'en veux pas trop ! puis, sautant du coq à l'âne, Chouettes tatouages, au fait. Et toi, doux inconnu, as-tu un prénom ?

Je m'empressais de sourire au compliment qu'il venait de faire, ça y est même si la journée avait particulièrement mal commencé, elle devenait superbe - à condition bien évidement d'oublier la porte que je m'étais mangé -.

- Non t'inquiètes pas ! Je... ça fait mal sur le moment et ça surprend, là ça va mieux ! Merci pour le compliment ! je lui souris de nouveau. Mon prénom ? Je l'ai déjà dit ! Le "Ash" n'était pas un cri de douleur malheureusement... c'est ce qui me sert de prénom...

Je savais bien qu'il allait se moquer de moi, rien qu'à son regard il me prenait pour un fou, ça me fit mal de me dire que là j'étais réduit au minable qui s'était prit une porte en pleine tête et qui ne calculais toujours pas ce qui lui était arrivé. En y repensant j'avais oublié mon sentiment de vide en parlant à ce garçon...

- Dis-moi... t'es seul ?

Je ne vis pas le double sens dans ma question, une fois que je l'avais remarqué, je m'empressais de me corriger.

- Enfin... pas seul dans le sens célibataire hein ! J'voulais dire... tu connais des gens ? Parce que je suis nouveau et je suis un peu paumé...

Je le regardais dans l'espoir qu'il oublie la gaffe que je venais de faire, ou qu'il n'en tienne pas compte. A ma question, j'aurais souhaité qu'il me réponde que lui non plus ne connaissait personne comme ça je me serais senti moins à la ramasse.

- Non t'inquiètes pas ! Je... ça fait mal sur le moment et ça surprend, là ça va mieux ! Merci pour le compliment ! je lui souris de nouveau. Mon prénom ? Je l'ai déjà dit ! Le "Ash" n'était pas un cri de douleur malheureusement... c'est ce qui me sert de prénom...

Pour un peu, j'en aurais presque rougi. Le grand Caleb a gaffé, mes amis. J'pensais vraiment qu'il s'agissait d'une quelconque onomatopée exprimant sa douleur. Mais, incapable de m'avouer vaincu, j'opte pour un grand sourire contrit censé racheter ma faute. Merde, le con quoi. Mais mon cher petit Ash (bien qu'il soit plus grand que moi) ne semble pas m'en vouloir trop fort et d'un air un peu.. mal à l'aise ? prépare sa prochaine tirade.

Il va falloir que je le détende, il est impensable d'être gêné en ma présence ! Du moins, pas quand on a mes faveurs. Ma remarque me tira un rire mutin. Me vient alors à l'esprit que mes sourires et mes rires injustifiés devaient participer au malaise de mon nouveau challenge. Parce que oui, toute conquête, amicale, sentimentale, autre (?) est un challenge pour moi.

- Dis-moi... t'es seul ?

La question fuse. Je hausse un sourcil, amusé. Seul ? Me ferait-il des avances ? Pourquoi pas, après tout. Je peux comprendre, j'suis beau gosse, c'est normal. Je ne peux m'empêcher de le détailler une seconde fois, simple mesure de précaution. Il est plutôt stylé comme mec, faut le dire.
Moi seul ? Ah ah ah ! Mon cher, si tu savais. Je suis seul sans jamais l'être longtemps. Allons, j'suis passé maître dans l'art des Casanova. Et je ne me limite pas dans mes opportunités ah ah ah ! Il y a bien cette petite rouquine que j'ai croisée dans la rue l'autre matin... Elle pourrait très bien être ma prochaine victime sentimentale.
Mais apparemment, Ash c'est lui même surpris de la question, et s'empresse de corriger sa question :

- Enfin... pas seul dans le sens célibataire hein ! J'voulais dire... tu connais des gens ? Parce que je suis nouveau et je suis un peu paumé...

Je ris et lui adresse un regard pétillant. Il a l'avantage de me faire rire sincèrement avec son air inquiet de mec naturel et honnête.

- Viens donc, je te prends sous mon aile petit oiseau perdu !

Je l'attrape par l'épaule en riant, lui servant un autre clin d’œil dont j'ai le secret avant de poursuivre :

- J'ai eu l'occasion de discutailler avec plusieurs personnes sur cette île oui, disons que, sans me vanter.. quoi que !, je ne passe pas inaperçu hé hé hé. Où voudrais-tu que je t'emmène, joli nouveau ?

Je reste en suspens, dans l'attente de sa réponse. Je suis de fort bonne humeur aujourd'hui et je suis prêt à en faire profiter la terre entière. Un rayon de soleil filtré par les petits carreaux de verre qui servent de fenêtre en haut du mur vient m'éblouir passablement. Aussi, de ma main disponible, j'intercepte la lumière avant qu'elle ne me perfore la rétine.

J'avais tenté de me rattraper même si ça n'avait pas été glorieux, il avait l'air de ne pas trop se moquer de moi. Contrairement à ce que je pensais sa réponse me fit plaisir.

- Viens donc, je te prends sous mon aile petit oiseau perdu !

Il s'était mis à rire et m'avait attrapé par l'épaule en me faisant un clin d’œil. J'étais assez choqué, mais je lui souriais, ça me rassurait de savoir que je pourrai aller vers quelqu'un en cas de besoin. En plus je le trouvais super sympa. Oui on s'était rencontrés grâce à une porte, mais j'laimais bien moi.

- J'ai eu l'occasion de discutailler avec plusieurs personnes sur cette île oui, disons que, sans me vanter.. quoi que !, je ne passe pas inaperçu hé hé hé. Où voudrais-tu que je t'emmène, joli nouveau ?

Décidément, j'allais être mort de honte avant la fin de la discussion, je le savais : je rougissais là ! La honte, d'abord parce que je passais pour un minable et maintenant ça... il ne pourra jamais me prendre au sérieux ! Je commençais à réfléchir à ce que je pouvais dire, c'est vrai quoi, j'étais ici depuis seulement quelques jours et je n'avais pas vraiment fait le tour.

- Je n'ai pas eu l'occasion de connaître les différents lieux de l'île... tu as un endroit préféré ?

Je vois pas trop quel genre d'endroit on pouvait apprécier dans une université, sur l'île ça me paraissait plus probable... peut-être un lieu fait pour fuir les cours à la limite..? Pas mal cette option, je devrais me renseigner ! Je regardais tout souriant mon interlocuteur. Je me demandais bien que genre de personne il était, rêveur ? Terre à terre ? Il avait l'air sociable...

- Je n'ai pas eu l'occasion de connaître les différents lieux de l'île... tu as un endroit préféré ?

Je rapatrie la main que j'avais placée entre le soleil et moi pour la poser sur mon menton et ainsi singer une profonde réflexion à laquelle je ne m'adonne pas réellement.
Quel lieu pourrait plaire à mon nouvel acolyte ? Il semble moins fermé que mon petit Kell, susceptible donc d'apprécier des lieux fréquentés. Il a l'air assez ouvert et sociable bien qu'un poil timide. Au bar ? Non, trop peuplé pour une première balade. Et puis, j'ai bien envie de découvrir qui se cache derrière ces tatouages colorés, alors il faut veiller à une certaine intimité. Fier de ma logique de déduction et de fait, de mon raisonnement, je lève un peu les yeux pour mieux avoir l'air concentré.

- Le parc ? Je n'ai pas encore eu le temps de m'y rendre, mais j'ai entendu dire qu'il était bien entretenu.

Quel est le genre de fréquentation d'Ash ? Je me demande quel genre de personnes il apprécie... La question ne me reste pas à l'esprit bien longtemps, vite remplacée par une autre que je formule cette fois ci à haute et intelligible voix :

- Je t'aurais bien proposé le toit, mais j'y ai passé un sacré bout de temps il y a peu, et j'ai envie de voir autre chose que des tuiles, du zing et des pigeons. Alors voilà, selon tes préférences il y a le parc, la cour... haha mais peut être voudrais tu sortir de l'université ? Tu es peut être en pleine fraude.

Nouveau clin d’œil complice.

- Tu as cours ? Tant mieux, moi aussi, éludai-je sans même lui laisser le temps de me répondre. Mais il fait trop beau pour s'asseoir devant un tableau noir et se faire charcuter les neurones. Tu penses pas ? Allons montrer notre bogossitude à la populace de cette île, c'est carrément plus cool ! Tu fumes ?

En disant ça, je sors mon paquet de clopes tout neuf. Je ne suis pas un grand fumeur, mais je m'applique toujours à être à jour dans mes stocks.

Il se mit à réfléchir au lieu où nous pourrions nous rendre, j’observais chacun de ses mouvements. Après son « intense » réflexion, il finit par me répondre.

- Le parc ? Je n'ai pas encore eu le temps de m'y rendre, mais j'ai entendu dire qu'il était bien entretenu.

Le parc ? Pourquoi pas ? Comme lui non plus n’y était pas allé, nous découvririons le lieu ensembles, un parc ça reste un parc, mais il fait beau et c’est mieux que d’aller dans un endroit comme la bibliothèque. En pensant à ça, j’espère qu’il est pas le genre de gars à trainer super longtemps dans des endroits dans ce style, ça risque de me saouler. Il faudra seulement que je lui demande s’il y a une salle de gym…

- Je t'aurais bien proposé le toit, mais j'y ai passé un sacré bout de temps il y a peu, et j'ai envie de voir autre chose que des tuiles, du zing et des pigeons. Alors voilà, selon tes préférences il y a le parc, la cour... haha mais peut être voudrais tu sortir de l'université ? Tu es peut être en pleine fraude.

Sur ses derniers mots, je me mis à sourire pour lui confirmer ses insinuations. Serait-il lui aussi comme ça ?

- Tu as cours ? il ne me laissa pas le temps de lui répondre. Tant mieux, moi aussi. Mais il fait trop beau pour s'asseoir devant un tableau noir et se faire charcuter les neurones. Tu penses pas ? Allons montrer notre bogossitude à la populace de cette île, c'est carrément plus cool ! Tu fumes ?

Il venait de sortir son paquet de clopes. Il fumait donc... ça me faisait marrer de remarquer qu'on avait pleins de trucs en commun. J'avais bien envie de suivre sa proposition et de quitter les cours… qui voudrait suivre les cours par un temps pareil ?

- Je suis pas un grand fumeur, mais il m'arrive de temps en temps de prendre une petite cigarette pour me détendre. Mais dis-moi sinon, tu serais prêt à manquer des cours pour sortir avec un parfait inconnu ? Pas très prudent tout ça ! Si tu es près à faire ce genre de chose je ne vais pas te contredire ! Tu peux m'emmener où tu veux !

Sécher les cours pour passer du temps avec quelqu’un qui, je ne vais pas me mentir, me plaisait me paraissait être une excellente idée.

- Je suis pas un grand fumeur, mais il m'arrive de temps en temps de prendre une petite cigarette pour me détendre. Mais dis-moi sinon, tu serais prêt à manquer des cours pour sortir avec un parfait inconnu ? Pas très prudent tout ça ! Si tu es près à faire ce genre de chose je ne vais pas te contredire ! Tu peux m'emmener où tu veux !

J'éclate de rire -d'un rire parfaitement calculé pour être doux aux oreilles tout en restant naturel, je ne suis pas n'importe qui en matière de séduction-, puis lui décoche un sourire enjôleur.
Je peux l'emmener où je veux ? Carte blanche ? Ainsi soit-il. J'ouvre en grand la porte grise des toilettes et me dirige d'un pas décidé vers l'extérieur, tenant toujours Ash de mon autre bras.

- Bien sûr que je suis prêt à manquer les cours pour un parfait inconnu, s'il est parfait, alors il n'y a pas à hésiter ! nouveau clin d’œil, Pourquoi donc ça s'rait pas prudent ? Que comptes-tu me faire ?

Je mime un air faussement prude et innocent. Mes talents d'acteurs sont indéniables, j'aurais pu jouer dans des films. Seulement, sur cette île paumée on ne sait où dans le monde, je doutais fort qu'il y ait des agences et des producteurs de films. Il y a quoi ? Une centaine de personnes à tout casser, dans ce bled ? Pas de quoi constituer un public assez intéressant pour les médias, en somme. Ma carrière de star du cinéma tombe donc à l'eau avant même d'avoir pu briller sous les feux des projecteurs. Mais qu'à cela ne tienne ! Je me contenterai d'être la star de cette île !