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Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public.

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Teñval Comhghan

Teñval Comhghan
Age : 33
Situation professionnelle : Tisseur de Nuits

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MessageSujet: Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public. Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public. EmptySam 1 Fév - 14:11

Je suis rentré dans ce magasin sans vraiment trop savoir pourquoi. La carillon de la porte vitrée m'a fait prendre conscience de mes actes au moment où déjà, la porte se refermait sur moi. Je me serais trouvé bien idiot de m'enfuir si vite maintenant que mon entrée a été annoncée.
Je secoue la tête. Il fait beau dehors, j'ai une heure à tuer et en me promenant dans la ville, j'ai eu l'idée saugrenue de mettre les pieds dans un magasin au hasard. Apparemment, je suis tombé chez un fleuriste. Manque de pot, je n'y connais foutre rien en plantes ! Si ce n'est que les trèfles à quatre feuilles sont rares et que ma mère aime les jonquilles. Personnellement, je n'ai pas d'avis. Les fleurs font partie du décors, au même titre que la verdure et les artifices humains.

La pièce est assez vaste, doucement baignée d'une lueur orangée dû au paravent qui surplombe la vitrine et filtre la lumière du soleil. Autour de moi se dressent d'imposants rayons de verdure en tout genres. Je me sens intimidé, presque comme si je faisais une bêtise. C'est stupide pourtant, je ne suis plus un gosse et c'est un magasin, par définition j'ai tous les droits de m'y trouver. Je décide de me promener, un peu à l'aveuglette. Il est fort probable que je me perde. Bercé par l'ambiance presque intime de l'endroit, je me laisse absorber par mes pensées. Mes pas m'emmènent vers le fond du magasin, vers le comptoir où trône majestueusement la caisse.

Et c'est alors que je réalise, bien peu intelligemment d'ailleurs, que je ne suis pas le seul à déambuler ici. Non loin de moi, j'aperçois un mec, étonnamment plus petit que moi, ce qui est chose rare, vêtu d'un tablier vert. Je m'apprête à faire demi tour. Je serais déjà loin, si seulement je n'avais pas marché sur l'un de mes lacets, vicieusement défaits, et que je ne m'étais pas retrouvé projeté au sol, lamentablement incapable de me rattraper.

- Outch, grognai-je à voix haute.
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Caleb Ysvaa

Caleb Ysvaa
Age : 29
Situation professionnelle : étudiant

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MessageSujet: Re: Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public. Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public. EmptyLun 21 Avr - 9:55

La journée commence bien, il fait beau, les oiseaux chantent, bref, on se croirait tout droit sortis d'une série TV bien clichée et dégoulinante de sentiments mièvres. Et moi, dieu de cette série pour ménagère de moins de cinquante ans et de plus, je me promène fièrement, d'un pas décidé et élégant. Je n'erre pas sans destination, attention ! Aujourd'hui, je ne flâne pas. Si je suis de sortie, c'est bien parce que je dois me rendre précisément chez le fleuriste. Je hausse les sourcils et souris, comme si je me félicitais de la raison de ma venue.

C'est que Dom Juan n'est pas en vacances, voyez-vous ! Je sens les regards des gens se tourner vers moi sur mon passage. Pas tous, n'exagérons pas tout de même, mais je sais pertinemment que je ne passe pas inaperçu, on me l'a suffisamment fait remarquer par le passé. Pour en rajouter à ma petite parade matinale, je glisse mes mains dans mes poches et relève la tête pour siffler un air joyeux. La bouche en cœur, qui peut y résister, sérieux ?

Une femme, la trentaine, laisse soudainement échapper de ses mains son porte monnaie bleu roi. Promptement, je me baisse pour le ramasser.

- Oh ! Merci beaucoup, je suis si maladroite... -rire étouffé, malaise apparent, une mèche de cheveux remise derrière son oreille droite-

Le sourire que je lui tends en plus du porte-monnaie l'empêche de poursuivre sa phrase d'excuse. Sans prononcer le moindre mot, je lui accorde une ultime démonstration de mes talents en lui adressant un malin clin d’œil. Avec ça, elle devrait avoir le souffle coupé pour quelques secondes encore. Fier de moi, je m'éloigne sans me départir de mon sourire. Ha ha ha ! La tête qu'elle faisait ! Si je lui avais laissé mon numéro, elle aurait bien eu du mal à ne pas m'appeler immédiatement, ris-je narquoisement dans ma tête.

Ah voilà la rue que je cherchais ! Voyons.
La boutique du fleuriste est assez coquette, simple mais agréable, aussi je pousse la porte vitrée avec la ferme intention de trouver mon bonheur dans ce magasin.

- Comment ? Personne pour m'accueillir ? Quelle déception, déclaré-je face à la solitude que m'offre l'entrée du magasin.

Je ricane de mon ton princier. C'est si drôle de se sentir chez soi partout.

- Eh bien tant pis, je me débrouillerai seul !

La plante à laquelle je me suis adressée n'a pas osé me répondre. Sans doute tombée sous le joug de mon charme affriolant elle aussi. Je décide de ne pas lui en tenir rigueur. Je parle à voix haute et me délecte du son de ma voix dans cette atmosphère calfeutrée de verdure. D'un pas leste, je me dirige vers l'allée des petites fleurs sauvages. Je butine d'étiquettes en fleurs, à la recherche de celle qui me fera sortir ma carte bancaire le sourire aux lèvres.

- Si avec ça je ne suis pas le plus cool des mecs cool de ce minable lopin de terre, c'est que j'ai atterri chez des martiens.

La demoiselle à qui sont destinées ces fleurs est fort charmante, à vrai dire. Joli minois, un brin enfantin mais tout ce qu'il faut de malice. J'ai même aperçu quelques tâches de rousseur parsemées sur ses joues roses. Bref, elle aussi semble sortie de cette série TV. Mais je ne me fais pas d'illusion, elle, comme les autres avant, ne durera pas bien longtemps dans mon estime. Dans quelques jours déjà elle fanera, deviendra lassante face à ma soif d'aventure. Elle voudra s'auto proclamer maîtresse de ma personne, se réclamera des droits d'exclusivité sur moi qu'elle n'a bien sûr jamais mérités. Elle voudra que l'on se voit d'avantage et que je cesse de courir les jupons d'autres demoiselles. Les menottes dans ses yeux chercheront à m'enfermer et à me priver de ma si précieuse liberté. A ce moment, il sera temps de la jeter, comme on le fait d'une fleur qui a dépéri. Elle sera devenue terne à mes yeux et je n'aurai plus envie de la regarder. Je lui donnerai rendez vous au parc et...

Un bruit assez peu commun dans une boutique de fleurs m'arrache brutalement à mes pensées. Intrigué, je tourne au coin de l'allée et découvre un type, étendu sur le sol et visiblement honteux de sa condition. Il y a de quoi, tu me diras, commenté-je en mon fort intérieur.
Rapide évaluation de son aura de "Bogossitude". Un mec plutôt pas mal physiquement, mais trop peu charismatique pour entrer en ligne de concurrence avec moi.

- Tu cherches la poussière ? lancé-je en le regardant de toute ma hauteur.

Le type lève la tête vers moi.
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Teñval Comhghan

Teñval Comhghan
Age : 33
Situation professionnelle : Tisseur de Nuits

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MessageSujet: Re: Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public. Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public. EmptyLun 21 Avr - 21:44

Le nez contre le sol, j'ai une vue imprenable du parterre du magasin. C'est ainsi que je peux, le premier avant n'importe quel autre explorateur de l'île, découvrir l'existence de moutons de poussière brouter le carrelage usé sous les étals fleuris ; le cimetière des feuilles et pétales fanés finissant leur carrière décorative dans l'oubli de l'ombre. Et aussi... des pieds. Là comme ça, à quelques pas de moi, des pieds me font face et c'est presque comme si je pouvais les entendre se moquer ouvertement de ma posture.

- Tu cherches la poussière ?

Je fronce les sourcils, parce que froncer les sourcils, il parait que ça aide à mieux analyser les questions. Enfin, selon une croyance née en classe de maternelle. Au bout de quelques secondes supplémentaires de fronçage de sourcils, je me rends à l'évidence, il va falloir que j'analyse seul la situation. Est-ce que je cherche la poussière ? La réponse, bien évidemment est non, cependant je l'ai tout de même trouvée. Mais est-ce qu'il attend vraiment ce type de réponse ? Mon instinct me souffle que non, pas vraiment.

- Je suis tombé...

J'ai marché sur mon lacet, même. Et ça fait mal, de tomber. Je m'empresse de me redresser, époussetant mes genoux salis et mon t shirt froissé. Pour terminer en beauté, je m'ébouriffe même la tignasse. Juste histoire de.
Le type face à moi est à peine plus grand, ce qui est remarquablement rare. La peau pâle, les lèvres rosées et des yeux sombres. Le tout sur un physique délicat et un mec qui transpire l'assurance et l'auto suffisance. Je fronce le nez -oui, j'aime froncer. J'ai du mal avec ce genre de personne imbue d'elle-même.
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Caleb Ysvaa

Caleb Ysvaa
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MessageSujet: Re: Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public. Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public. EmptyMar 22 Avr - 9:38

- Je suis tombé...

Sans blague ? Tombé ? Vu le bruit que ça a fait, je ne m'en serais pas douté.. Son air gêné me fait marrer, aussi je laisse échapper un rire propre et calculé afin qu'il sonne parfaitement juste et séduisant.
Il se frotte le t shirt négligemment et se frictionne la chevelure, sans doute signe de son aisance orale. Pas intimidé le moins du monde, j’enchaîne :

- Tombé, vraiment ? Mais pourquoi donc ?

Je fais mine de chercher une quelconque aspérité sur le sol qui aurait pu justifier une chute, mais ne trouve rien. Ah. Ces lacets. Ils pendouillent tristement de chaque côté de sa chaussure. Il m'a tout l'air d'être négligent, lui.
Je secoue la tête d'un air réprobateur et lui lance :

- Th th th... Tu ferais mieux de faire tes lacets, sinon tes problèmes de gravité ne risquent pas de s'arranger.

Sourire, mains dans les poches.
Je me détourne momentanément de lui pour visiter les alentours. Rayon des arbustes si j'en crois le nombre de troncs ici présents. Assurément, il ne venait pas ici dans l'espoir de trouver la fleur capable de conquérir le cœur de sa dulcinée. A moins bien sûr qu'il sorte avec une nana d'un âge plus avancé et installée depuis belle lurette dans son appartement bio aéré cinq heures par jour et envahi de verdure. Après tout pourquoi pas, je suis bien le premier à crier à qui veut l'entendre qu'il ne faut pas se fermer de portes. Toutes les occasions sont bonnes à saisir non ? Je reporte mon attention sur le mec qui n'a pas bougé. Il fait jeune. Enfantin avec son air ébouriffé. Est-ce qu'un gars comme ça peut vraiment séduire ? Peut-être qu'il cache bien son jeu. Je secoue la tête d'avant en arrière, comme pour acquiescer à mes pensées. Mais je le verrais mieux accroché au bras d'une petite brune discrète et binoclarde. Le genre qui ne se remarque pas, en somme.

- Tu t'intéresses aux arbustes, à ce que je vois ? Ou tu t'étais perdu ? demandais-je en riant.
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Teñval Comhghan

Teñval Comhghan
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MessageSujet: Re: Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public. Comment je me suis, pour la énième fois, ridiculisé en public. EmptyDim 27 Avr - 16:46

- Tombé, vraiment ? Mais pourquoi donc ?

Pourquoi je suis tombé ? Quel est ce genre de question ? Est-ce qu'on tombe pour une raison particulière, chez lui ? Je le regarde sans me donner la peine de réagir. Il fait semblant de chercher au sol la raison de ma chute et son petit manège m'irrite un peu plus encore. Il se trouve drôle, peut-être ? Je l'imagine sans peine devant son public de moutons sans cervelles, faire le pitre, frimer, se vanter. C'est typiquement le genre de mec qui se moque des timides et des mecs discrets qui ne demandent qu'à se qu'on leur foute la paix.

- Th th th... Tu ferais mieux de faire tes lacets, sinon tes problèmes de gravité ne risquent pas de s'arranger.

Je lui adresse un regard noir, et si je n'avais pas été le fieffé timide que je suis, je lui aurais asséné une réponse bien sentie pour lui faire comprendre tout mon amour pour lui. Mais il ignore complètement mon regard et jette un œil aux alentours comme s'il avait oublié où il était.

- Tu t'intéresses aux arbustes, à ce que je vois ? Ou tu t'étais perdu ? rit-il.

Je le sens au son de sa voix, il est moqueur. Il s'est sûrement déjà fait son idée sur moi. Remarque, c'est réciproque, me souffle une petite voix au fond de ma tête. Mais je balaye la réplique d'un clignement des paupières. Moi, c'est différent. Je ne me moque de personne.

- Ça va, merci.

J'ai grogné plus que parlé, en fait. Ma voix a émis un son un peu bizarre qui m'a surpris moi-même. Je ferme les yeux une demi seconde histoire de reprendre un peu mon calme. Pourquoi je me laisse influencer par le comportement de ce type ? Il ne mérite pas que je lui donne autant d'importance.

- Je ne m'intéresse pas spécialement aux plantes, je me baladais c'est tout.

Un peu honteux de me comporter comme un gamin, je tente de me montrer mon agressif. Mais je manque de motivation, aussi ma réponse ne rachète pas particulièrement ma conduite précédente.
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